jeudi 23 avril 2015

La Forêt de Gishwati

L'équipe scientifique est renouvelée par Gudula, une jeune rwandaise qui remplace Assoumpta pour le reste du séjour. Après les amanites de Bweyeye, l'étude des champignons de la Forêt de Gishwati, en particulier des champignons comestibles, marque la deuxième étape de cette mission.

Forêt de Gishwati


La superficie actuelle de cette forêt n'est malheureusement plus qu'un mouchoir de poche, à peine 1500 hectares contre 28.000 en 1970 ! La perte est énorme… En cause, l'agriculture, le pâturage libre du bétail, la réinstallation des réfugiés après le génocide, la plantation d'arbres non indigènes… Avec des conséquences importantes sur l'environnement : érosion, diminution de la fertilité des sols, etc… Les pertes en terme de biodiversité sont probablement immenses aussi mais, faute d'études sur les organismes de la réserve, elles ne sont pas documentées. Ce qui est certain, c'est que les quelques chimpanzés et singes dorés encore présents doivent se sentir très à l'étroit… Une lueur d'espoir existe toutefois à travers un projet de corridor forestier réunissant la forêt à celle du Parc de Nyungwe. Si cet ambitieux projet devait se réaliser, il viendrait désenclaver la forêt de Gishwati…

C'est dans ce contexte a priori peu favorable que notre équipe va travailler ces prochains jours. La diversité mycologique sera-t-elle au rendez-vous et aussi riche que celle des forêts de montagne de Nyungwe et des Volcans ? L'avenir nous le dira...

Coucher de soleil sur le Lac Kivu







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